Allocataires du RSA et réforme de l’ISF : les 2 poids 10 mesures de l’UMP
Une fois de plus, l’UMP affirme sa nature antisociale et réactionnaire : pendant que le parti présidentiel tape sur les plus démunis en faisant des allocataires du RSA « des assistés qu’il faut remettre au travail », il préserve les nantis en rendant la réforme de l’ISF plus profitable encore que le bouclier fiscal qu’il supprime.
Les allocataires du Revenu de Solidarité Active sont environ 5200 en Haute-Marne. L’UMP parle de ces 3% de la population haut-marnaise comme d’un « cancer de la société ». Outre que ces termes sont une injure faite à la dignité due à tout citoyen, cette manière de présenter les choses est une supercherie au regard de notre République et de la configuration du travail actuellement disponible.
Notre Constitution stipule que la République doit un travail à tout citoyen. Or c’est bien la logique inverse que veut instituer l’UMP, à savoir que tout citoyen devrait un travail à la République. L’UMP envisage de « remettre au travail » toute personne qui touche le RSA par cinq heures hebdomadaires rémunérées au SMIC. Mais alors se pose les questions suivantes : ou bien il existe du travail disponible et décent pouvant faire l’objet d’un contrat pérenne, et alors pourquoi faire faire par petits bouts à des allocataires du RSA ce qui devrait permettre à des chômeurs de retrouver du travail ? Ou bien alors le projet de l’UMP n’est-il pas le moyen de faire faire du sous travail à des citoyens qui y sont contraints en les culpabilisant de « toucher le RSA sans rien faire » ?
Le parallèle entre une réforme de l’Impôt de Solidarité sur la Fortune qui favorise les riches et un projet d’aménagement de l’octroi du RSA qui incrimine les pauvres met crûment en lumière la volonté de l’UMP d’en finir avec une République faite pour les citoyens.
Le Parti de Gauche dénonce avec vigueur ce retour à l’Ancien Régime mené par l’UMP, où l’aristocratie d’argent se refait des privilèges sur le dos de sous citoyens rendus corvéables par leur pauvreté parce qu’ils en seraient soi-disant les seuls responsables. Le Parti de Gauche réaffirme son attachement à une République sociale et solidaire, dans laquelle il n’y a que du travail utile et décent, disponible pour tous, et où la collectivité garantit un revenu suffisant pour tous par le partage des richesses.
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