Hormis les grands prêtres du productivisme, qui peut affirmer qu'enfouir les déchets nucléaires les plus dangereux est raisonnable ? Qui peut garantir dur comme fer aux générations futures que l'enfouissement sera entièrement réversible ? Qui peut certifier sans erreur possible que tout accident sera prévenu ?...
Plutôt que de réciter leur bréviaire scientiste, les soi-disant ingénieurs de l'Andra devraient relire Descartes : le doute est la première qualité de toute pensée rationnelle. Et CiGéo ne résiste pas à l'analyse rationnelle : par son coût et ses incertitudes, CiGéo est inutile et dangereux. Par ailleurs CiGéo n'a pas de légitimité politique : il ne s'est développé jusqu'alors que par l'achat des consciences avec l'argent de l'Andra, les passages en force du lobby nucléaire au parlement et au gouvernement. Dernier exemple en date : le député Christophe Bouillon, déjà Président de l'Andra, est nommé rapporteur de la loi sur la réversibilité actuellement en « débat » au parlement. Le conflit d'intérêts est criant.
Face à ce déni de raison et de représentation politique, le Parti de Gauche considère comme légitime de contester des décisions « officielles » contraires à l'intérêt général. Ainsi le droit de propriété de l'Andra sur la forêt communale de Mandres-en-Barrois (Meuse) peut être considéré comme indu.
Le Parti de Gauche exige que Christophe Bouillon soit dessaisi de son mandat de rapporteur de la loi sur la réversibilité et soutient la désobéissance civique des occupants du Bois Lejuc à Mandes-en-Barrois, qui ne font que se réapproprier un bien commun et contester un déboisement non conforme au Code forestier.
Le 29 juin 2016