Communiqué du comité Haute-Marne du Parti de Gauche
A partir de la Haute-Marne comme d'ailleurs en France des milliers d'agriculteurs manifestent à Paris. Au Parti de Gauche nous avons déjà écrit combien nous estimons que leur détresse mérite notre solidarité (cf communiqué du 5/11/2014). Mais d'autre part des millions de chômeurs et travailleurs précaires souffrent aussi tous les jours. De ceux là on ne parle pas, ou sinon pour les rendre responsables de leur inactivité contre laquelle pourtant ils ne peuvent rien dans leur immense majorité. Avoir un travail qui ne rapporte pas ou ne pas avoir de travail pour gagner sa vie revient au même : tout le monde souffre. Au PG nous refusons de faire le tri entre les détresses des uns ou des autres et nous voulons la solidarité pour tous.
La photo d'un jeune enfant syrien mort noyé alors qu'il fuyait la guerre avec ses parents fait le tour du monde. En France pas de photo dans la presse. Pire : une majorité de Français refuse de voir cette réalité. Au lieu d'être perçus comme des gens menacés de mort dans leur pays ou risquant la mort dans leur fuite, les migrants sont perçus comme des envahisseurs de notre pays. Pourtant il fut un temps où les migrants de Pologne, d'Italie, d'Espagne, du Portugal contribuaient à la vitalité de la population française.
Au PG nous déplorons vivement ce retour des égoïsmes où seule sa propre souffrance compte. Nous y voyons l'effet du venin de l'extrême droite lepeniste où une certaine conception dévoyée de l'identité nationale vient justifier la méfiance envers un voisin qui pourtant souffre aussi.
Devant cette situation dangereuse pour l'avenir de notre pays, le comité Haute-Marne du Parti de Gauche est disponible pour mener dans notre département, avec toutes les forces humanistes et progressistes qui le voudront, toute action publique visant à stopper la contamination de nos concitoyens par le venin de l'extrême droite.
Dans l'attente, nous demandons aux pouvoirs publics que notre département, déficitaire en population, contribue à accueillir des réfugiés. Tout autant nous demandons que notre politique agricole permette aux paysans de Haute-Marne de vivre de leur travail.
Le 4 septembre 2015