Communiqué des groupes d'action Haute-Marne de la France insoumise
Depuis juin 2017 Mme Bérangère Abba est élue députée de Haute-Marne avec 309 autres de La République En Marche. Avec cette majorité absolue de 54 % pour son parti à l'Assemblée nationale, Emmanuel Macron avait tout pouvoir pour appliquer « son projet » d'un « nouveau monde ». On allait voir ce qu'on allait voir !
Avec ses collègues députés Mme Abba portait entre autre la volonté présidentielle d'une « République exemplaire ». Patatras ! avec l'affaire Benalla nous voyons un exercice du pouvoir digne de l'ancien monde : la République doit être exemplaire quand ce sont les autres qui y sont « aux affaires », pas quand il s'agit d'E. Macron et de ses marcheurs !
Sous réserve des différentes procédures en cours pour établir précisément les responsabilités dans cette affaire Benalla, il est déjà établi qu'E. Macron se moque d'être exemplaire vis à vis des règles qu'il s'était engagé à respecter, et que sa majorité le conforte dans cette posture de président monarque au dessus des lois. Devant les membres de cette majorité réunis pour un « pot de fin d'année » ce 24 juillet, E. Macron confirme avoir été informé dès le lendemain des faits commis le 1er mai par Alexandre Benalla, soit l'usage abusif du statut de fonctionnaire de police, aggravé d'actes de violence. Ces faits délictueux commis par un proche collaborateur du Président ne peuvent qu'être contraires à l'esprit et aux règles d'une République exemplaire, lequel Président aurait dû donner ordre à ses services de les signaler sans attendre à la justice. A l'opposé de cela E. Macron s'autoamnistie avec la bénédiction de ses députés.
La République exemplaire est ici doublement piétinée. D'abord par un Président qui non seulement assume d'avoir pris la décision d'étouffer l'affaire, mais qui en plus abuse de son immunité en narguant ses détracteurs avec un vulgaire « venez me chercher ». Ensuite par des députés comme Mme Abba qui renient leur parole en soutenant sans réserve un « président » hors-la-loi au lieu de s'en désolidariser.
Devant un telle dérive monarchique des pouvoirs présidentiel et parlementaire, nous, insoumis de Haute-Marne, nous estimons que les mandats d'Emmanuel Macron et de ses députés marcheurs sont indignes de la République et ne sont plus légitimes. Nous sommes solidaires de la motion de censure présentée aujourd'hui à l'Assemblée nationale conjointement par le Parti Socialiste, le Parti Communiste Français et la France insoumise à l'encontre du gouvernement d’En Marche.
Le 31 juillet 2018